L’ex-voto, est le symbole de la foi et de la reconnaissance. Bien souvent il est lié à une fortune de mer (bateau perdu dans la tempête ou échoué sur les rochers). Quand le marin se trouvait en danger face aux éléments déchaînés, il se vouait alors à la Vierge Marie, Notre Dame, en général celle de son village natal. C’est pourquoi, il lui offrait à son retour, en guise de remerciement selon le vœu fait, une réplique de bateau, un diorama, une peinture, voire une pièce du navire, du gréement ou tout simplement un cordage ou un bout. C’est ainsi que les chapelles et églises ont hérité d’ex-voto que les marins ou leur famille confectionnaient eux-mêmes.
Les marins bretons se sont confiés peu à peu à partir de 1625 à Sainte-Anne, la grand-mère de Jésus, devenue par la suite la patronne des Bretons, après que sa statue eut été découverte par Yvon Nicolazic puis qu’une basilique lui fut consacré. Et aujourd’hui le nombre d’ex-voto offerts à Sainte-Anne est tel que ces derniers sont abrités dans le Trésor de la Basilique. Mais tous les ex-voto ne sont pas forcément liés directement à la mer, mais pour une guérison ou l’obtention d’un examen.
Les offrandes d’ex-voto marins ont été particulièrement nombreuses entre le 18ème siècle et le début du 20ème siècle; elles sont désormais devenues épisodique et liées à des évènements particuliers (1ère et 2ème guerres mondiales, tempête de 1930). Aujourd'hui, la technologie marine tendant à limiter les fortunes de mer et la diminution de la pratique de la foi font que ce type d’offrande devienne rare, si ce n’est dans le cas de guérison ou de vœux autres que ceux d’un naufragé ou d'un marin en détresse.